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Philippe Schoeller, compositeur
Aujourd’hui, en cette année 2019, Nombre de paroles,
textes, discours, auxquels la médiation technologique à
échelle planétaire donne accès, disent deux
choses, comme deux visions.
Dès lors que l’on se penche sur une forme de désir
d’anticiper ou de désirer deviner le cours du monde,
oui, il se signe deux tendances dont j’aimerais analyser,
brièvement, à la fois le coeur de son mouvement ,
comme le sens de sa limite à chacun.
Ici une forme singulière de la fin d’un monde: les
théories de “l’effondrement”.
Là, une vision que j’appelerai, “ l’archaïsme
pacifique du moderne” ... (suite)
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Alexandre Pajon, historien, éditeur,
ancien attaché culturel.
Pour ses adversaires, l’Europe n’aurait pas d’identité
et il n’y aurait d’identité que nationale. Dès
lors défendre l’idée que la culture constitue
l’identité de l’Europe revient à montrer
ce qui est ignoré, refoulé, à savoir le caractère
transnational des échanges et de la création culturelles
dans l’espace européen depuis l’antiquité
gréco-romaine. Les nations sont apparues alors que l’Europe
de la culture existait déjà et se sont constituées
sur des genèses inventées, sur une vision étriquée
de leur histoire. ... (suite)
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Ruth Mackenzie, directrice artistique du
Théâtre du Châtelet.
For me, the culture of Europe is created by the generations of
migrants and refugees, conquerors and slaves, traders & trouble
makers who come alongthe trade and trade and slave routes
to and through Europe - my family came to Europe from Russia and
Scotland via Africaand now, thanks to Brexit, I may again become
a refugee because Paris .
The culture I love and grew up thinking was mine is European which
may soon no longer recognize me as it’s citizen - the open
welcome and porosity of European culture has never been more necessary
to Keep us civilized and united by shared artistic endeavors, shared
history, and shared values.
Ruth Mackenzie , 2 mars 2019
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Eric Vignier, metteur en scène.
A la question la culture « identité invisible »
de l’Europe, je réponds la culture Européenne
est là depuis toujours, en attente avec ses acteurs et ses
territoires et qu’elle ne demande qu’à être
révélée. Elle est une histoire riche, ancienne,
littéraire, artistique, musicale, théâtrale
repérable d’un point de vue historique de la connaissance
des arts et elle a toujours dépassé les frontières
nationales des pays membres pour devenir au yeux du monde, Européenne.
... (suite)
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Serge Brosolo, adjoint au Maire de Quiberon
L'histoire de l'Europe a été tragiquement émaillée
de conflits barbares. Le mécénat a été
le premier vecteur de la paix. Et la première matrice d'une
identité européenne forgée peu à peu
autour des arts et de la culture, et des valeurs attachées,
la liberté l'humanisme, la tolérance, la créativité.
Même si l'art n'a ni frontière ni nationalité,
chaque Européen peut puiser sa fierté et ses émotions
dans les œuvres de Bacon ou du Caravage, de Renoir ou de Fellini,
et de Stockhausen ou de Boulez.
L'homme guerrier a cru pouvoir s'épanouir dans un productivisme
échevelé, conséquence dommageable des frustrations
liées aux conflits.
Il prend conscience de son erreur.
Le reflux inévitable d'un libéralisme sans contrôle
va dessiner un homme nouveau, soucieux d'altérité,
respectueux de son environnement. Les arts et la culture deviendront
un élément central de son bien-être. Pas de
mur ni de repli sur soi dans l'Europe créative. Mais un homme
augmenté, responsable.
Pour une identité bien visible.
Pour une nouvelle Renaissance.
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